Le 8 mars, nous célèbrerons la journée internationale du droit des femmes. A cette occasion je souhaite mettre à l’honneur une femme qui est une pionnière pour l’architecture d’intérieur : Charlotte PERRIAND. Je prends d’autant plus plaisir à parler de cette femme, que s’était une amoureuse de la montagne et qu’elle a beaucoup œuvré en Pays de Savoie.

L’art de vivre

Ce qui force mon admiration, c’est qu’elle a vraiment œuvré pour l’art de vivre, sur l’usage, comme l’a fait en son temps Coco Chanel avec la mode féminine. En 1927, elle invente le « Bar-cuisine » qui supprime l’isolement de la femme. Dans les années 30, elle s’intéresse aux développements des loisirs et expérimente de nouvelles approches de l’architecture. En 1939, elle aménage l’intérieur du premier hôtel de Méribel les Allues avec notamment une immense cheminée circulaire et des banquettes pour dans le salon-bar. Entre 1967 et 1989, elle exprime tout son talent avec l’aménagement de la station des Arcs : elle veille dans la direction de ses équipes à l’absence de vis-à-vis, à des terrasses isolées, à du mobilier intégré, etc… Elle conçoit, avec des exigences de surfaces drastiques, des logements confortables qu’elle décline dans cette opération complexe d’urbanisme et d’architecture.

Des espaces fluides

Inspirée par son long séjour au Japon, elle rationalise les espaces tout en légèreté et avec un design épuré. Le mobilier qu’elle a conçu pour les petits espaces est proportionnel à la taille des lieux : il s’intègre parfaitement et est conçu pour permettre de circuler aisément.  C’est un point d’honneur que je mets dans mes propres réalisations : si on circule bien, on est libre de bouger, tout devient fluide autour de nous et cela contribue largement à notre confort. Sur cette photo, prise pendant l’Art Basel Miami, en décembre 2013, par Rodrigo Varela, Louis Vuitton a reconstitué « La maison au bord de l’eau » de Charlotte Perriand, qui l’exposera également en 2019 à la fondation Louis Vuitton à Paris.

Charlotte PERRIAND, source d’inspiration

Il y a quelques temps, j’écrivais sur les alcôves vitrées, que j’apprécie particulièrement, et vous invite à lire ce billet. En rédigeant cet article sur Charlotte PERRIAND, on constate que déjà dans ses réalisation elle a souvent prévu des assises contre les baies vitrées pour permettre aux habitants d’admirer la vue et de profiter de la lumière. Je réalise que de part mon parcours il y a une véritable similitude entre ses recherches et mon obstination à optimiser les espaces, ses influences japonisantes et mon expertise en Feng Shui et l’art de vivre qu’elle a  insufflué à ses réalisations et ma volonté de me concentrer sur l’usage.

Si vous partagez cette vision de l’aménagement et que vous avez des projets de rénovation, contactez nous !